Fille d'un médecin, disciple de Ferenczi, Mélanie Klein fut un membre éminent des premières sociétés psychanalytiques. Ses travaux se concentrent sur la psychologie de l'enfant, et elle fait partie des personnes qui ont prouvé que la psychanalyse d'enfants était possible. Au-delà de ses découvertes sur l'enfance, ses travaux ont permis de nombreuses avancées dans la compréhension des psychoses. De nombreuses avancées ultérieures sont basées sur ses découvertes.

L'œuvre de Winnicott est parfois considérée comme une synthèse entre les courants freudien et kleinien de la psychanalyse. Pédiatre de formation, ses nombreux travaux se concentrent sur la relation de l'enfant avec son environnement, et tout particulièrement avec ceux qui constituent cet environnement dès le début de la vie : d'abord la mère, puis les deux parents. On lui doit, entre autres, la reconnaissance de l'importance du doudou, ou encore l'idée que la délinquance infantile est un signe de mal-être chez l'enfant.

Psychiatre, André Green est un auteur qui mériterait aujourd'hui d'être mieux connu. Initialement disciple, puis opposant de Jacques Lacan, il a permis une compréhension nouvelle du narcissisme au sens freudien du terme, grâce aux avancées de son temps. L'essentiel de ses travaux porte sur les états-limites (aujourd'hui plus souvent désignés sous le terme "borderline"). On lui doit aussi la définition d'une forme de psychose sans manifestation clinique spécifique, passant pour une dépression ou un état-limite. Son héritage se comprend essentiellement comme un travail de modernisation de la psychanalyse.

Juge, sociologue et psychologue social, Tarde fut le grand rival d'Émile Durkheim. Leurs débats donneront naissance à la pensée française moderne de la sociologie. Ses travaux sont pourtant peu connus et font l'objet d'une redécouverte depuis quelques décennies. Entre psychologie et sociologie, il a essentiellement cherché à comprendre l'influence de la société sur les comportements individuels et le fonctionnement des groupes sociaux.